Nous célébrons les 25 ans du Forum international des femmes autochtones (FIMI), un quart de siècle d'efforts et de réalisations pour la défense et la promotion des droits des femmes autochtones à l'échelle mondiale.
Depuis sa création en 1995, le FIMI participe activement au mouvement mondial des femmes autochtones, influençant la lutte pour l'égalité des sexes et la reconnaissance des droits des peuples autochtones.
Cet anniversaire renforce notre engagement en faveur d’un avenir où les voix des femmes autochtones sont essentielles dans la création de politiques et de pratiques internationales.
Un moment charnière pour la mobilisation des Femmes autochtones à l’échelle mondiale.
En 1995, la Première rencontre continentale des Femmes autochtones à Quito a conduit à la création de l’ECMIA, une plateforme réunissant les organisations de Femmes autochtones des Amériques. La même année, la Conférence des Peuples autochtones d’Afrique, à Agadir, a donné naissance à l’African Indigenous Women’s Organization (AIWO).
Marcó un hito en cuanto a la articulación de las Mujeres Indígenas alrededor del mundo.
En este momento se establece del Foro Internacional de Mujeres Indígenas (FIMI) bajo el liderazgo organizativo de Assembly of First Nations y de la visión política de lideresas indígenas de las siete regiones socioculturales del mundo.
Cet atelier, organisé par Chirapaq au Pérou, est devenu un espace inspirant pour une articulation globale.
Cent Femmes autochtones du monde entier se sont réunies pour la première fois à la Commission de la condition de la femme (CSW) à New York, sous la houlette de l’Assemblée des Premières Nations et de dirigeantes autochtones des sept régions socioculturelles.
L’ONU adopte la résolution 2000/22 créant le Forum permanent des Nations Unies sur les questions autochtones (UNPFII), plateforme essentielle pour la défense des Peuples autochtones.
La troisième réunion régionale de l’ECMIA au Panama et la création officielle du FIMI à la CSW, lors de l’examen du Programme d’action de Beijing, ont eu lieu la même année.
FIMI adopte son logo, conçu par l’artiste mohawk Johanna Lazore (Akwesasne, Canada), et nomme son premier comité de direction.
En 2004, le Forum permanent des Nations Unies sur les questions autochtones (UNPFII) a exhorté la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) à accorder la priorité aux préoccupations des Femmes Autochtones. Cet appel a marqué un tournant décisif vers leur inclusion dans les cadres internationaux des droits humains.
Pour la première fois dans l’histoire de la Commission de la condition de la femme (CSW), une résolution spécifique sur les Femmes Autochtones a été adoptée :
Résolution 49/7 : « Les femmes autochtones au-delà du bilan décennal de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing ». Il s’agit de la toute première résolution sur les Femmes Autochtones à la CSW. Elle met en lumière leurs droits et besoins spécifiques, notamment en matière de pauvreté et de violence, et représente un grand acquis du travail de plaidoyer mené par les Femmes Autochtones elles-mêmes.
Au siège des Nations Unies à New York, une rencontre dirigée par des Femmes Autochtones et promue par FIMI a eu lieu.
Des représentantes des Amériques, d’Asie, d’Afrique, du Pacifique et de l’Arctique y ont participé. L’organisation internationale de défense des droits humains MADRE, sous la direction de Vivian Stromberg, a accueilli les Femmes Autochtones à New York. Ce soutien s’est traduit par des ressources financières et humaines qui ont posé les bases de la création de FIMI.
En 2006, FIMI a publié le rapport Mairin Iwanka Raya, qui a contribué de manière significative à l’étude du Secrétaire général des Nations Unies intitulée : « Mettre fin à la violence à l’égard des femmes : des paroles à l’action ».
FIMI a élaboré son tout premier Plan Stratégique (2008–2011).
Avec le soutien de MADRE, des contributions ont été obtenues auprès de cinq bailleurs de fonds — Oxfam Novib, Hivos, Global Fund for Women, UNIFEM — pour la création du Fonds pour les Femmes Autochtones (Fonds Ayni) et du Programme de participation politique.
Dans les années suivantes, d’autres allié·es stratégiques ont rejoint le mouvement, engagé·es à investir dans nos processus.
Le Fonds Ayni pour les Femmes Autochtones a été créé : un programme transformateur mobilisant des ressources de co-investissement humaines, financières, spirituelles et matérielles pour accompagner les organisations de Femmes Autochtones dans le renforcement de leurs capacités et la mise en œuvre de projets économiques, environnementaux et sociaux ayant un impact durable dans les communautés.
La même année, le Programme de Participation Politique a été lancé, renforçant significativement la capacité des Femmes Autochtones à influencer les prises de décision à tous les niveaux.
FIMI et ECMIA ont mené un plaidoyer auprès du Fonds pour les Peuples Autochtones (FILAC) et de l’Université Indigène Interculturelle afin de créer le Programme emblématique des Femmes Autochtones MILAC ainsi qu’un programme de diplôme pour les Femmes Autochtones.
Le Fonds Ayni pour les Femmes Autochtones a lancé son premier appel à propositions à travers le Programme Semences, axé sur le renforcement institutionnel et organisationnel des Femmes Autochtones.
« Ayni » est un mot quechua/kichwa signifiant réciprocité, égalité et justice, selon la cosmovision autochtone.
FIMI a franchi une étape clé en créant et en enregistrant officiellement son premier Conseil d’administration. Cette avancée a permis d’institutionnaliser sa gouvernance, d’assurer la représentation mondiale des Femmes Autochtones et de renforcer son plaidoyer international.
Nous avons élaboré notre deuxième Plan Stratégique (2011–2015) avec l’objectif d’accompagner et de répondre, avec une approche globale, aux défis rencontrés par les Femmes Autochtones à travers le monde.
De 2011 à 2015, FIMI a bénéficié des contributions de IFAD-IPAF, Ford Foundation, UNIFEM (devenu ONU Femmes), Channel Foundation, Christensen Fund, Global Fund for Women, SWIFT Foundation, Tamalpais, MDG Fund, Mama Cash, ainsi que de plusieurs donateur·ices individuels.
Cette même année, FIMI a lancé son Programme de Recherche et de Partage de Connaissances, visant à produire un savoir ancré dans les perspectives et la sagesse traditionnelle des Femmes Autochtones. Cette initiative a permis de rendre visibles leurs réalités, priorités et contributions uniques, renforçant leur rôle dans la construction des récits mondiaux.
Nous avons co-construit le Manuel de recherche interculturelle : Dialogue de savoirs sur la violence envers les Femmes Autochtones.
La Conférence mondiale des femmes autochtones a été organisée en collaboration avec les réseaux régionaux des femmes autochtones et le FIMI, à Lima, au Pérou.
La FIMI a créé le « Prix du leadership », décerné aux femmes autochtones engagées et responsables qui ont réalisé des réalisations collectives importantes.
Grâce au partenariat avec l’Université de Columbia, à l’engagement du Dr Elsa Stamatopoulou et au Secrétariat de l’Instance permanente sur les questions autochtones, la Global Leadership School s’est développée au fil des années.
L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution s’engageant à soutenir l’autonomisation des Femmes Autochtones. Elle a également invité le Conseil des droits de l’homme à examiner les causes et conséquences de la violence à leur égard et a demandé à la CSW d’aborder leur autonomisation dans une session future.
Le Fonds Ayni s’est consolidé en rejoignant le Réseau international des Fonds de Femmes – Prospera.
Cette année-là a vu la création du consortium Diriger depuis le Sud, réunissant le Fonds Femmes du Sud, le Fonds des Femmes d’Asie, le Forum International des Femmes Autochtones (FIMI) et le Fonds Africain de Développement des Femmes, avec le soutien du ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas.
Nombre de nos donateurs continuent de nous soutenir et de nouveaux partenaires nous ont rejoints, tels que : le Fonds philanthropique Wellspring, la Fondation pour une société juste, la Fondation OAK, le ministère néerlandais des Affaires étrangères, Women Win, le Fonds pour l'égalité, la Fondation Chane et Prosperal.
FIMI a rejoint le consortium chargé de mettre en œuvre le programme Leading from the South (LDS), financé par le ministère néerlandais des Affaires étrangères, afin de renforcer le leadership et les capacités des organisations de la société civile dans les pays du Sud.
En parallèle, FIMI a créé son pôle de gestion financière, ce qui lui a permis d’assurer directement l’administration et la gestion de ses ressources, en s’affranchissant du parrainage fiscal assuré depuis ses débuts par l’association MADRE.
Le deuxième Conseil d’administration a également été élu, avec Tarcila Rivera comme Présidente.
FIMI a créé son pôle de communication institutionnelle.
En 2017, FIMI a célébré les 10 ans de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones en facilitant la participation des Femmes Autochtones à la 16e session du Forum permanent des Nations Unies sur les questions autochtones.
Elle a également organisé une réunion de coordination pour renforcer les capacités de leadership, d’organisation et de réseautage.
En 2019, nous avons tenu une réunion d’expertes à New York sur les droits des filles et Femmes Autochtones. Le Forum permanent a recommandé à la CEDAW d’élaborer une Recommandation générale spécifique à leurs droits.
FIMI a également accompagné des rencontres régionales en Asie et en Afrique.
FIMI a célébré 20 ans de parcours collectif et publié son livre anniversaire.
Le FIMI a mené des études régionales sur la situation des femmes autochtones, qui ont conduit à la publication de l'Étude mondiale sur la situation des femmes et des filles autochtones. Cette étude met en lumière 25 années de progrès, de défis et de luttes continues pour les droits des femmes autochtones.
Mobilisation de fonds d’urgence COVID-19 et promotion de la RG39.
En 2020, FIMI a répondu à la crise du Covid-19 avec un financement d’urgence.
La 2e Conférence mondiale des Femmes Autochtones a eu lieu virtuellement en raison de la pandémie de COVID-19.
Elle a rassemblé 969 participant·es : 15 % étaient observateur·ices et 85 % des Femmes Autochtones. Les sessions du matin regroupaient l’Afrique, l’Arctique et les Amériques (616 personnes), celles du soir l’Asie et le Pacifique (345). 65 % avaient entre 30 et 60 ans, et 23 % entre 19 et 29 ans.
Le Comité de la CEDAW a adopté la Recommandation générale n° 39 (RG39) – une avancée historique qui reconnaît les droits, défis et contributions uniques des Femmes et filles Autochtones. Elle constitue un jalon sans précédent dans les efforts mondiaux pour garantir leurs droits individuels et collectifs.
FIMI a accompagné les consultations menées par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH), en présentiel au Mexique et virtuellement pour les autres régions.
FIMI, MADRE, le Fonds volontaire des Nations Unies pour les Peuples Autochtones et la Fondation Rosa Luxemburg ont co-organisé un dialogue stratégique à Genève avec une délégation mondiale de Femmes Autochtones à l’occasion de la 82e session du Comité CEDAW.
En 2023, FIMI a été officiellement reconnue comme “organisation observatrice” à la COP.
Nous avons lancé la Rencontre de chercheuses autochtones à Panama, sous le thème “Gardiennes des Savoirs Ancestraux”.
Pour renforcer la gestion interne, nous avons mis en place des manuels, politiques et guides intégrés pour une gestion holistique des ressources humaines.
FIMI a obtenu le statut consultatif spécial auprès du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC).
Nous avons célébré 10 ans d’impact de l’École Mondiale de Leadership (GLS), qui a formé 249 Femmes Autochtones à devenir des leaders transformatrices.
À l’occasion du 25e anniversaire de FIMI, nous célébrons un quart de siècle de résistance, de sagesse ancestrale et d’action collective, enraciné dans sept régions socioculturelles.
Nous avons tissé un réseau mondial qui renforce le leadership des Femmes Autochtones, soutient leur participation dans les espaces de décision, et développe leurs capacités à travers des initiatives telles que l’École mondiale de leadership et le Fonds Ayni. Ce parcours est le fruit des efforts conjoints de Femmes leaders qui, depuis la diversité de leurs peuples, ont défendu les droits collectifs, l’autodétermination et la justice sociale.
La Directrice Exécutive actuelle de FIMI est Teresa Zapeta.
FIMI met en œuvre ses programmes avec une équipe professionnelle et technique — autochtone et non autochtone — engagée à faire avancer la mission de FIMI à l’échelle mondiale.
En ce 25ᵉ anniversaire, nous exprimons notre profonde gratitude envers toutes les personnes et organisations qui ont cheminé à nos côtés.
Ensemble, nous avons bâti un mécanisme international de Femmes autochtones pour la défense de nos droits et le renforcement de nos communautés. Grâce à la collaboration, à l’engagement et à la confiance reçus, nous continuons à avancer dans notre mission : promouvoir la visibilité, le leadership et l’autonomisation holistique de nos sœurs autochtones à travers le monde.
C’est un moment de célébration et de réflexion qui nous inspire à œuvrer ensemble pour un avenir de justice, d’équité et de dignité.
Merci de tisser avec nous un chemin de résilience et d’esprit collectif.
Avec amour et gratitude,
